Burkina Faso

Ce programme a pour objectif de contribuer à la diminution de la mortalité maternelle et infantile et à l’éradication des fistules obstétricales, conséquences d’accouchements difficiles.

En 2016, la situation critique de la santé maternelle a incité le gouvernement burkinabé à lancer un programme de gratuité des soins pour les femmes et les enfants de moins de 5 ans. Dans un pays où les causes obstétricales sont responsables de 80% des décès maternels, cette résolution est apparue comme une volonté réelle d’améliorer les conditions sanitaires de cette frange de la population.

Cependant, la santé maternelle demeure une question complexe. Les mutilations génitales féminines, le mariage précoce, les avortements clandestins et le manque d’accès aux services de suivi de grossesse, représentent autant d’obstacles à l’amélioration de la condition de la femme et de la mère. Les conséquences pour les femmes sont parfois dramatiques : cela va de la souffrance liée à une fistule due à un accouchement difficile à, malheureusement, un décès en couches.  

La fistule obstétricale est un dommage anatomique résultant toujours d’un accouchement compliqué et elle a pour conséquence une incontinence urinaire et/ou fécale permanente et définitive en l’absence de chirurgie réparatrice. Au-delà des conséquences pour la santé, la fistule obstétricale est un désastre pour les femmes qui la subissent : mortalité néonatale importante, sexualité et fertilité anéanties, rejet de la communauté et parfois de la famille. Tout ceci accentue une situation de pauvreté, de vulnérabilité et de précarité pour les femmes qui en souffrent.

S’inscrivant dans une démarche mondialisée d’éradication de la fistule obstétricale (résolution n°71-169/2016 des nations unies), HumaniTerra est engagée depuis 2016 dans un programme de prise en charge de ces femmes.

Mais la seule chirurgie réparatrice n’est pas suffisante, et le programme s’est vite élargi aux mesures de prévention de la fistule obstétricale (et donc à l’amélioration de la sécurité de la naissance) ainsi qu’à la réinsertion psychosociale des femmes ayant bénéficier de la chirurgie réparatrice.

En plus de l’organisation de missions chirurgicales avec des spécialistes en gynécologie et urologie, les activités d’HumaniTerra consiste à soutenir les partenaires locaux : l’association burkinabè ARFOD œuvrant pour l’identification des femmes et leur réinsertion psychosociale post opératoire et l’aide à la réhabilitation de l’hôpital de Boromo.