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L’histoire

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L'HISTOIRE

1995 – 1997 : quelques chirurgiens de la région PACA partent régulièrement en mission freelance, au sud Cambodge, pour y soutenir sur le plan chirurgical, l’action médicale de Médecins Du Monde à Sihanoukville, dans un contexte de post crise.

1998 : Au retrait de MDM du sud Cambodge, ces chirurgiens décident de fonder une ONG chirurgicale de post crise, pour continuer l’action de chirurgie réparatrice et d’orthopédie initiée les deux années précédentes.

Ainsi nait « Humani Terre » qui deviendra l’année suivante « HumaniTerra International ».

Son but n’est pas d’être dans la substitution, mais d’opérer, d’enseigner et de construire des structures d’accueil chirurgical au profit de populations du « sud », de manière à rendre les équipes locales autonomes. Ce concept est assez innovant et tranche par rapport à la notion d’aide médicale pure et « sans partage » telle qu’elle est conçue à l’époque par nombre d’ONG.

Le concept d’enseignement, de formation , et de compagnonnage, est en particulier rendu possible par le fait que HumaniTerra présente en son sein de nombreux universitaires, et que le niveau et l’expertise des chirurgiens acteurs est d’excellente qualité. Cette formation est donnée aussi bien sur place localement qu’en France ou en Europe, par nos équipes.

Au cours des années suivantes, HumaniTerra, s’implante et aide au développement chirurgical la province inaccessible et enclavée de Koh Kong au Cambodge, puis initie quelques missions dans le nord de Madagascar, et en Inde à Bangalore.

Le nombre de spécialités chirurgicales passe progressivement de deux, à plus d’une dizaine (ophtalmologie, otorhinolaryngologie, chirurgie pédiatrique, urologie, gynéco-obstétrique, grands brulés, chirurgie orthopédique, chirurgie maxillo-faciale, chirurgie réparatrice, réanimation chirurgicale, chirurgie viscérale…)

En novembre 2001, lors de l’invasion Américaine en Afghanistan, à la suite de l’attentat du 11 septembre, HumaniTerra, fidèle à ses principes d’aide en post crise, réunit une cellule de réflexion et décide de s’investir à Herat, et à Chaghcharān dans l’ouest Afghanistan.

Dès mai 2002, des missions de chirurgie réparatrice sont envoyées sur place sur ces deux zones, suivies un peu plus tard de missions d’orthopédie.

Devant le nombre inquiétant et dramatique de cas de suicides par le feu chez les jeunes femmes de la population locale, HumaniTerra, décide, après plusieurs rencontres avec Ismaël Khan, chef de guerre et gouverneur de la province, de construire un Centre pilote de traitement et de rééducation des grands brulés, de 1800 m2 sur trois étages.

Ce centre ouvrira en octobre 2007, et grâce à la formation en France d’une douzaine de médicaux et para médicaux pendant 3 ans, permet actuellement de traiter sur place plus de 1300 grands brulés par an. Il est désormais autonome et reçoit une aide technique régulière, de la part des équipes de HumaniTerra, expatriées ou temporaires.

En appui à cela, deux campagnes de prévention successives contre ce fléau épouvantable ont été menées, en collaboration avec des ONG locales, permettant de réduire de 75% le nombre de tentatives de suicides par le feu. Une troisième campagne est en cours d’organisation.

En 2003 HumaniTerra, monte une série de missions, sur deux ans, au Cap-Vert. Il s’agit essentiellement de missions d’appui technique et d’interventions chirurgicales, à l’hôpital national de Praia, la capitale, ou l’ONG décline trois spécialités : la chirurgie réparatrice, la chirurgie maxillo-faciale, et l’urologie. Les autres iles du Cap-Vert (Mindello, Santo Antao…) aussi demandeuses d’assistance, feront l’objet de projets ultérieurs.

En 2004 HumaniTerra, s’investit très fortement au Bangladesh, pour opérer bénévolement les plus pauvres des plus pauvres. En collaboration étroite avec notre ONG partenaire, « Friendship », elle envoie entre huit et dix missions chirurgicales chaque année, en deux sessions (printemps et automne) sur deux bateaux chirurgicaux, équipés de bloc opératoires, dans la partie nord, et la partie centrale du delta du Bangladesh.

Cinq spécialités chirurgicales sont représentées et chaque équipe opère entre 50 et 80 patients par semaine. Certaines de ces opérations notamment les graves séquelles de brûlures, peuvent durer jusqu’à trois ou quatre heures.

Cette chirurgie de proximité auprès des populations les plus pauvres de la planète, permet de sauver des centaines de vie et d’améliorer l’économie locale des iles du delta. Elle sera renforcée de manière significative dans les tous prochains mois.

En 2009, HumaniTerra, organise avec son partenaire Friendship International, une mission de travail au Pakistan, d’une part à Abbotabad en zone tribale, d’autre part dans les territoires détruits du Azad Kashmir (tremblement de terre), ainsi qu’au niveau du centre des grands brulés de Karachi. La dangerosité des lieux (cf. l’assassinat de Ben Laden à Abbotabad) a fait temporairement arrêter les démarches dans ces zones.

Cette année-là aussi, l’ONG, organise une mission exploratoire en Sierra Leone, où deux chirurgiens orthopédistes évaluent, avec le ministre de la santé du pays, les différentes possibilités de construction et d’organisation d’un centre de diagnostic médical à l’ intention des populations les plus défavorisées.

La même année, HumaniTerra poursuit son effort d’aide au développement médical, et surtout chirurgical, de l’Afghanistan en démarrant un grand programme de construction et d’aménagement de blocs opératoire modernes pour l’hôpital régional de la province de Herat : le programme « HOT, Herat Operating Theater ».

Ce programme, mené en collaboration avec la coopération Italienne, et la coopération Japonaise, est achevé en 2011, et donne naissance à un magnifique ensemble fonctionnel de huit salles d’opération, équipées de matériel moderne et performant. Dans la foulée, Huit équipes, chirurgicales et para médicales sont parties sur place pour opérer mais surtout former des équipes locales à une utilisation optimale de ces nouvelles structures de soins.

En janvier 2010, l’organisation s’implique très rapidement, deux semaines après la catastrophe majeure du tremblement de terre d’Haïti. Elle apporte plusieurs tonnes de matériel, et envoie 15 équipes chirurgicales au cours des trois premiers mois. Elle organise, avec des ONG partenaires européennes, un réseau chirurgical permettant d’accroitre le nombre de personnes soignées. Certaines équipes opèrent plus de 100 blessés par mission.

Outre l’orthopédie et la chirurgie réparatrice, HumaniTerra développe au cours de cette période, une organisation exemplaire de soins d’obstétrique et de post partum.

A partir d’avril 2010, l’ONG s’investit dans la phase de reconstruction de Port Au Prince, en reconstruisant l’Ecole Nationale d’Infirmières, complètement détruite (plus de 170 élèves mortes sous les décombres). Elle propose des programmes d’enseignement organisés plusieurs fois par an, en orthopédie, chirurgie réparatrice, et lance un projet de polytraumatologie et bloc opératoires à l’hôpital universitaire (HUEH).

En 2010 et 2011, HumaniTerra travaille aussi sur plusieurs projets pour le Mali (ophtalmologie), et participe en collaboration avec « Women for Women » à une mission chirurgicale à l’hôpital universitaire de Nairobi au Kenya.

Au fil du temps, HumaniTerra est devenue une ONG chirurgicale majeure au niveau européen, leader et chef de file d’un réseau d’ONG de même type, créé en 2008, SHARE (Surgical Humanitarian Aid Resources Europe).

Elle est aussi membre d’un réseau mondial basé sur les mêmes principes HUGS (Humanitarian Union for Global Surgery), récemment fondé par le président d’HumaniTerra, le Pr Christian Echinard.

Sur le plan régional, elle est membre du réseau PACA, « territoires solidaires ». Sur le plan national, elle est membre du F3E et de son conseil d’administration.

HumaniTerra compte plus de 350 bénévoles de haut niveau médical venant de toute la France (dont 70 chirurgiens, 35 anesthésistes, 30 médecins de différentes spécialités, 80 infirmières, et de très nombreux paramédicaux ou extra médicaux de tous domaines …).

En réalisant ces programmes, HumaniTerra, s’inscrit totalement, et depuis dans le continuum « Prévention, Urgence, Reconstruction, Développement » souhaité par l’ensemble des Humanitaires français, mais si difficile à organiser.

HumaniTerra, outre deux livres édités chez Grasset et chez Masson, publie régulièrement des articles de chirurgie humanitaire, ou de réflexion sur les comportements humanitaires, au niveau national ou international.

Elle organise aussi en France des conférences d’information ou de réflexion à l’attention du grand public.

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